jeudi 27 février 2014

[Cinéma] La belle et la bête : Un peu de ciné français, monsieur.

Bonjour à tous, aujourd'hui c'est sabbat, je ne fous rien !........Non sans déconné, je suis assez content, j'ai l'opportunité d'avoir l'impression d'être un grand patron : Je publie un article et pourtant, j'ai rien foutu dessus et j'ai rien demandé ! c'est pas génial ça ? Bon plus sérieusement, aujourd'hui, c'est Neocrazypedro (alias perlo l'âne idiot) qui va nous faire profiter de ses lumières cinématographique pour nous proposer une critique du film, la belle et la bête de Christophe Gans.


Dire que j'attendais le retour de Christophe Gans sur un nouveau film relève de l'euphémisme. Je reviendrais plus tard sur le parallèle même si les deux sont en rivalité (comme le dit marius: tu me fends le coeur!) entre lui et guillermo del toro. Deuxième point que je vais aborder est la place et surtout le rôle que DOIS avoir le film dans la grilles des programmes télé, heu le cinéma français actuelle.

J'essaierais de ne pas trop spoiler: Reprenant une version antérieure du roman qui a inspiré la version de Jean Cocteau, Christophe Gans nous livre dés les premières minutes un livre d'images de contes de fées, si le début montres ce que Cocteau n'évoquait à peine dans un dialogue, c'est un plan signature affichant clairement les ambitions du film que Gans nous balances en pleine tronche et comme il le dit si bien, pour ceux qui ne le sauraient pas, un énorme drapeau français apparaît flottant au vent à l'arrière de la Sirène, histoire de bien enfoncer le clou sur l'identité et les performances techniques du film.

Car oui, au delà de son aspect purement visuel, le film souffre d'un manque...d'ambition, une sorte de frein qui a toujours bloqué le réalisateur dans ses films depuis le pacte des loups: l'absence d'émotion. Handicapant déjà Silent Hill par un manque flagrant de peur palpable, cette espèce de boule au ventre qui vous tenaillait l'estomac sur les versions vidéoludiques, l'erreur est commise une seconde fois avec la belle et la bête où on a droit un superbe film creux, plus encore que le pacte des loups, l'absence d'émotion handicape et plombe la romance entre la belle et la bête, romance traité trop rapidement ou de façon maladroite, on sent que Gans est plus intéressé par une sous intrigue dévoilant l'origine de la malédiction et toute la mythologie et le bestiaire que cela entraîne.


Commençons d'abord par les bons points qui est tout d'abord le visuel du film mais aussi la réalisation: Je pourrais dire unique mais c'est faux et je vais devoir reprendre des comparatifs honteux déjà évoqués: l'omniprésence de décors virtuels sous forme de tableau mis en valeur par des plans aériens et majestueux, la presse a évidemment comparé avec le pays des merveilles version tim burton, le pays d'Oz de Sam Raimi et même les adaptations de contes comme blanche neige et le chasseur ou le futur Maléfique, alors oui, les similitudes sont présentes mais c'est tout mais surtout le point le plus important, aussi imparfait soit les univers ou les films, ce n'est pas le cas du Gans puisque c'est une première pour un film FRANCAIS, oui, c'est du virtuel, oui c'est pas finalisé à 100% MAIS NOM DE DIEU, quoi on s'en prend plein la tronche durant les 3/4 du film et le dernier quart arrives avec des décors de studios exigus à exploser atomiser pulvériser 20 ans de téléfilm français qu'on se mange, vous allez me faire croire que ce que vous voyez est moins bon qu'un Intouchables ou un bienvenue chez les Ch'tis ou en remontant plus loin encore qu'un Les visiteurs??? (argh, jean marie...) NON NON NON ET NON! On fait ça en France avec nos moyens et des techniciens de chez nous (jean pierre coff sors de ce corps) et tout ça avec 35 millions, le prochain film à 30 millions s'appelles supercondriaque et j'ai pas vu de décors virtuels ou de bête, moi.

Justement parlons-en d'elle, de ses premières apparitions savamment dosés à un premier plan choc, allant jusqu'à se payer un double clin d'oeil au film wolfman, le seul reproche est son manque de scènes clés vraiment bestiales comme l'était la version de Disney, on restes ancré dans un jeu proche une fois encore de celui de Jean Marais.

Pour le reste du casting, on oscilles dans le correct au franchement embarrassant, premier point, après avoir tiré la tronche dans le lit d'Oscar Isaac, après avoir tiré la tronche face à Tom Cruise, puis aller faire un détour à l'intérieur d'adèle a dû la dérider un peu car enfin, Léa Seydoux mérites son nom de Belle et elle le joues tout en nuance, je confirmes avec un sourire au coin que la référence à Legend avec elle est justifiée, Belle est entre ombre et lumière au même titre que l'était Mia Sara dans le film de Ridley Scott (je reviendrais sur le film plus tard) et arrives même parfois d'être carrément bonne lors de certaines scènes (la rencontre avec les tadums et son sourire, ouch...) pas aidé par des répliques théâtrales, elle s'en sort aussi bien que son partenaire Vincent Cassel (bien qu'assez fade dans les deux premières parties du rêves/flash back) André Dussolier joues très bien, les deux frères aussi et les deux soeurs, dont Audrey Lamy, sont comme dans la version de Cocteau, à coller des baffes, en pire. Je retiendrais aussi l'excellent Eduardo Noriega en Perducas là encore pas assez développé pour légitimer et développer le personnage mais dont le dernier plan emprunté à the fountain est juste sublime. Mention par contre à la princesse et son incroyable twist.


Je voulais également revenir sur le score où pierre Adenot à réussi une émulation assez intéressante entre John Williams, Howard Shore et surtout Danny Elfman dans une BO qui bien qu'elle manques de panache arrive selle aussi donenr un certain cachet à certaines séquences (la chasse à la biche et les choeurs très 2001 des origines de la malédiction) et comme je le disais y'a peu de temps avec Cédric delélée, les grands compositeurs en France se comptent sur les doigts de la main au même titre que les réalisateurs et acteurs capable de faire de grandes choses dans notre pays.

Malgré un manque d'intérêt (pour ne pas dire haine envers certains films comme pacific rim, snif,.) le parallèle Gans/Del Toro est quand même amusant à souligner, excepté le fait d'avoir recyclé Eduardo Noriega en méchant, c'est surtout leur traversée du désert qui me fait établir cette comparaison, excepté que chez le méxicain, sa première partie de filmographie a été marqué d'un chef d'oeuvre, les deux réalisateurs partagent le fait d'avoir connu une traversée du désert fait de frustrations et de projets avortés, à tel point que l'on sent clairement une volonté d'en mettre plein la vue pour prouver leur valeur aux dernières personnes qui doutaient d'eux. Dans le cas de Gans, la frustration est d'autant plus grande que cela vient du système même du cinéma français, refusant d'ouvrir la voie à une série de films populaires à grand spectacles comme le pacte des loups et vouloir tuer toute ambition dans l'oeuf, contrairement à Del Toro, le budget alloué pour les montagnes est partie dans des films certes moins ambitieux mais spectaculaires en plus d'être un peu cons sur les bords (battleship et fast and furious 5) quand Gans a vu le budget de Rahan partir pour les Bronzés 3! et son fantômas stoppé net sans raison car les mots "utilisation de la 3D" ont refroidis sec les décideurs.


Quand au comparatif qu'on lit à gauche et à droite, remettons les choses à leur place, NON, ca ne rappelles pas le labyrinthe de Pan ou le visuel de Del Toro si ce n'est sans doute les références picturales, oui, l'esprit du maître Miyazaki est présente jusqu'à un détournement en deux temps de princesse mononoké et totoro à travers le prisme déformant du pacte des loups et de silent hill, comme pour montrer que Gans a digérer ses références et que la belle et la bête est une sorte de version aboutie de ces précédents films. Mais la référence qui revient est bien comme je disais plus le film de Ridley Scott dans cette volonté de miser sur le visuel au détriment d'un scénario que beaucoup traitent de simpliste car il s'agit de fantasy et surtout la boucle est bouclée lors du premier rêve où SPOILER Belle court au ralenti tout comme Lily lors de l'exploration de la tanière de darkness dans un ralenti, séquence et décors empruntés et avoués par Scott...à la belle et la bête de Jean Cocteau, la boucle est ainsi bouclée et d'une fort belle manière.

Il ne restes plus qu'à prier le dieu de la forêt pour que cette fois-ci, Christophe Gans et sa volonté, sa passion débordante et son talent créatif puisses créer ainsi la brèche nécessaire pour apporter du renouveau et du sang neuf dans un cinéma français moribond, en train de se tuer à petit feu, incapable de se renouveler et tuant espoirs et ambition au nom de la rentabilité immédiate (oui, oui plus de Doutes et de Tonnerre, ca relèverais du masochisme Cénobite) et d'enfin proposer à nouveau au spectateur de quoi avoir un peu fier et envie d'aller voir un film qui proposes dans sa forme ses ambitions et son récit de retrouver ce qu'est le VRAI cinéma.

Voilà, (le chef reprends son micro), j'espère que vous avez aimez (ou pas) et que cet avis vous éclaira sur le film. Sur ce, à la prochaine pour un article sur je sais pas quoi.


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